Ecole thématique 

Gouvernance partagées des Aires Marines Protégées de l'OIO : comment associer les populations locales pour la co-construction de futurs durables? 

Mwali, Comores, 23-17 avril 2024 

Photo de groupe, école thématique DIDEM Comores © Ahamada Djahere 

Du 23 au 27 avril 2024, une école thématique sur la gouvernance des AMP s'est tenue à Mwali, dans la salle multifonctions de Fomboni. Une trentaine de participants d'horizons et de disciplines variés ont partagé leurs expériences en provenance de plusieurs pays de l'océan Indien occidental et d'Europe : Comores, France, Madagascar et Mozambique.

Cette école a été organisée en partenariat entre le Parc National de Mwali, le Réseau National des Aires Protégées des Comores et l'Institut de Recherches pour le Développement.

Contexte

Les conférences sur les océans de Lisbonne et sur la biodiversité de Kunming-Montréal ont réaffirmé l’objectif d’inscrire 30% des espaces terrestres et marins en aires protégées. Au-delà de ce chiffre et de l’extension des zones préservées, l’enjeu est triple : 1/ Pouvoir rendre plus efficaces en terme de bénéfices écologiques et sociaux les aires protégées existantes de manière à ce qu’elles deviennent des laboratoires de la co-viabilité entre humains et non humains , 2/ Envisager pour de nouveaux espaces des dispositifs de gouvernance répondant à la fois à des critères de durabilité et de justice environnementale, 3/Mieux articuler aires protégées, économie bleue, gestion intégrée des zones côtières, gestion intégrée des bassins versants et planification spatiale marine intégrée. 

Une des principales difficultés est de traduire à l’échelle locale des objectifs conçus dans l’arène internationale, ce qui implique une étroite collaboration entre les pouvoirs publics et les communautés du littoral afin de co-construire des scénarios de façon inclusive, en tenant compte

Arrivée au Parc National de Moheli, jour 4 @ Ahamada Djahere

des visions différenciées des acteurs, dans des socio-écosystèmes caractérisés par la mobilité des populations humaines et non humaines. Ces enjeux sont forts pour l’Océan Indien Occidental, régi par la Convention de Nairobi, où les objectifs économiques, ceux de conservation de la biodiversité et de justice sociale peuvent être antinomiques, souvent au détriment des populations vulnérables et des socio-écosystèmes gouvernés en commun. La thématique insulaire, qui caractérise l’ensemble des pays de la zone COI, rajoute des contraintes qu’il est difficile de surmonter en termes de viabilité économique, de bilan hydrique et de vulnérabilité à l’érosion côtière.


Objectif de l'école

Participants dans la salle de l'école thématique DIDEM Comores 2024 @ Ahamada Djahere

Réflexion et partage de pratiques et d’expériences (bonnes mais aussi mauvaises) entre gestionnaires d’AMPS, chercheurs, ONGs et gestionnaires du territoire afin d’améliorer la gouvernance et l’acceptabilité sociale des AMP.

Quels sont les approches et les outils à la disposition des gestionnaires d’AMP pour favoriser le dialogue avec les habitants des territoires littoraux ? Quels modèles d’AMP permettent-ils de mieux assurer la durabilité des socio-écosystèmes marins et littoraux ? Quels sont les enseignements à tirer des expériences de gestion concertée des aires marines protégées dans la région et ailleurs ? Comment mieux articuler la préservation de la biodiversité et les trois piliers des économies insulaires que sont l’agriculture, la pêche et le tourisme ? Comment dresser un diagnostic territorial et élaborer une prospective de territoire en matière de réduction des déchets et de vulnérabilité à l’érosion côtière ? Autant de questions qui seront abordées sur la base d’exemples concrets d’aires marines protégées dans la région WIO et dans le monde.



Toutes les présentations sont disponibles en français :


Jour 1 :

Introduction et présentation des cas d’études

La gouvernance des Aires Marines Protégées / Gouvernance partagée : Notions stabilisées ?

Les modèles d’Aires Protégées

Plans de gestion et gouvernance des Aires Protégées

Chekidine Said (Parc National de Mohéli), Gilbert David (IRD), Georgeta Stoica (CUFR Mayotte), Djahere Ahamada, (Univ. Toliara, Stéphanie Duvail (IRD), Dercio Alberto (AMU-UEM), Tarik Dahou (IRD)

Recommendation des participants en fin d'école thématique : 

  • Mettre en place un réseau de scientifique – site d’échange sur ces thématique. Echange entre chercheurs et gestionnaires. Refaire une école d’été
  • Renforcer cette collaboration les échanges pêcheurs agriculteurs, accompagner les initiatives. Travailler cet aspect concertation sur le plan de gestion pour être au plus près des acteurs de terrain (pêcheurs)
  • Acteurs locaux, Pêcheurs doivent être intégrés à l’école. La gendarmerie aimerait aussi prendre part à l’école
  • Communication de qui fait quoi, redondance, tensions de communication entre acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux. Communication et partage entre les acteurs. L’Etat qui pilote. Revue trimestrielle, tous les acteurs présentent ce qu’ils ont fait et ce qu’ils vont faire
  • Accord de co-gestion : analyse du fonctionnement : typologie des griefs et de ce qui fonctionne. Pour faciliter la révision. Mise à jour incluant d’autres partenaires. Comparaison des mises à jour avec des indicateurs. 
  • Ne pas oublier la pauvreté et le contexte politique non démocratique – facteurs limitants. 

Ahamada Djahere, école thématique DIDEM Seychelles 2024 @Xavier Koenig


Par National de Moheli

Réseau National des Aires Protégées 

Institut de Recherche pour le Développement