Nomination de deux membres de la composante DIDEM « Haute mer, Fonds marins distants et/ou profonds & ZAJN auprès de la Task Force « Gouvernance régionale dans l'Océan Indien Occidental (Nairobi Convention), Stratégie régionale

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Constitution d’une Task Force "stratégie régionale de gouvernance pour l'océan Indien occidental"

La Convention de Nairobi (CN) a demandé à ses 10 Parties et à d'autres parties prenantes clés de nommer des représentants pour contribuer à l’élaboration d’une stratégie de gouvernance régionale des océans (ROGS) concernant l’ouest de l’océan Indien. Ces personnes formeront une unité opérationnelle, ou Task Force (TF), qui devra finaliser ses propositions d’ici novembre 2023, date de la prochaine COP 11 de la CN.

La France a nommé en avril 2022 Florence GALLETTI (Sciences marines et Droit de la mer, IRD), Francis MARSAC (Océanographie, IRD), membres de DiDEM, et Benoit RODRIGUES (Affaires Internationales et Partenariats, IRD).

contact : francis.marsac@ird.frflorence.galletti@ird.fr

À l’origine de l’initiative et jusqu’en 2024

La Convention de Nairobi (CN) a été mandatée en vertu de précédentes décisions de la COP (Conférence des Parties), et plus récemment de la décision 10.5 de la COP 10 en 2021 "de finaliser le développement, via un processus participatif, avec le soutien de partenaires, de la stratégie de gouvernance des océans pour la région de l'océan Indien occidental en tant que contribution à la stratégie africaine de gouvernance des océans".

La référence à « La stratégie africaine de gouvernance des océans" vient,

 1) de la Conférence ministérielle africaine sur l'environnement CMAE (La Déclaration du Caire 2015) qui appelait à l'élaboration d'une stratégie africaine de gouvernance des océans en Afrique, conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), aux conventions sur les mers régionales, à la stratégie "Afrique 2050" et à la stratégie de développement durable des océans, à la stratégie maritime intégrée de l'Afrique de 2050 (AIMS) et à l'Agenda 2063 de l'Union africaine,

2) de la demande de la CMAE 2017 faite au PNUE et aux secrétariats des conventions sur les mers régionales de coopérer avec les Communautés économiques régionales (CER) et d'autres organismes régionaux pour développer des approches plus écosystémiques de la gouvernance des océans.


Lancement 

Déjà en 2021, mais de manière plus large en 2022, le Secrétariat de la CN a mobilisé une initiative de gouvernance régionale des océans de l'OIO afin de concrétiser ce processus selon trois axes d'action thématiques : :

  • i) améliorer la capacité régionale de gouvernance des océans,
  • ii) développer une stratégie régionale de gouvernance des océans ou un cadre coopératif par le biais d'un processus dirigé par les gouvernements,
  • iii) veiller à ce que le cadre soit compatible avec les politiques de développement durable de l'Afrique, le droit international de la mer et les normes internationales en matière d'environnement.


Apport des membres de DIDEM à ce processus

Parmi les 3 groupes formant l’unité opérationnelle (MARITIME SECURITY & BLUE ECONOMY , ENVIRONMENT & NATURAL RESOURCES, SCIENCE AND KNOWLEDGE) les membres nommés par le Ministère de la transition écologique et le MEAE ont choisi d’intégrer le groupe "Science and knowledge".

Par des réunions et des apports collectifs à ce processus les membres de la TF fournissent du temps, des connaissances, de la communication avec les parties qui les ont désignées et leurs institutions et avec les autres membres du Groupe assigné, les deux autres groupes et la TF entière.

Depuis la première réunion de lancement relatif à la Stratégie de Gouvernance régionale (26 avril 2022) il a été demandé aux 3 groupes d'arriver à définir collectivement :

1) – les " Secteurs régionaux prioritaires " (un exemple parmi d'autres, Science et connaissance à l'appui des accords sur la biodiversité marine dans l'OIO (lié au Traité Biodiversité en ZAJN), ou encore Pêches - statut, tendances et réglementations… 

2) – les Défis régionaux prioritaires ", (un exemple parmi d'autres la Pêche durable et la connectivité entre les zones hors juridiction, les monts sous-marins, les AMP et les écosystèmes côtiers exploités, ou autre exemple le Renforcement des capacités et cursus académique en sciences côtières et océaniques, Science des données, Lois et réglementations pour soutenir le développement océanique, Économie…)

3) – les "Opportunités prioritaires pour une coopération régionale renforcée" (un exemple parmi d'autres : les réseaux d’aires marines protégées AMP et les planifications spatiales marines PSM, par ex. les AMP transfrontalières et AMP au-delà de la juridiction nationale, les corridors marins, les observatoires (mangroves, deltas, pêche côtière et écosystèmes d'eaux profondes)

4) –les "Principales organisations régionales, institutions, associations, plateformes", etc. qui devraient être engagées (publiques, privées, société civile et académiques) pour assurer un développement participatif des Réunions pour la stratégie de gouvernance régionale et une mise en œuvre durable.


En juin 2022, l'exercice ultérieur de priorisation de ces éléments n'est pas terminé. Le processus sera long et progressif jusqu'à la prochaine COP 11 de la Convention de Nairobi.

 

Finalement 

Ce processus commandé par la Convention de Nairobi, animé par des partenaires (Mr. Kerian Kelleher (NC S/ WIOMSA), CLI (Collective Leadership Institute) et Western Indian Ocean Initiative WIOGI (GZ)), permet et requiert à la fois la participation de membres de DIDEM dans le triple champ des sciences océaniques, sociales et des données. Le processus menant à la rédaction de documents constitutifs du futur document de Stratégie Régionale de gouvernance s’inscrit dans le partenariat DIDEM –SAPPHIRE ((SAPPHIRE est un projet financé par le FEM, géré par la Convention de Nairobi, qui soutient l'harmonisation des politiques et les réformes de gestion pour améliorer la gouvernance des océans, encourage les meilleures pratiques et le développement des capacités pour une gouvernance innovante des océans).

Ces tâches et temps dédiées sont comptabilisés parmi le résultat de la composante « Haute mer, Fonds marins distants et/ou profonds [HM/FD/FP] & ZAJN » de DIDEM. 

Pour les données, signalons la nomination de M. Julien Barde (julien.barde@ird.fr) en mai 2022 (DIDEM, & projet G2OI), pour la France, auprès de la Convention de Nairobi, pour un processus parallèle, en tant qu’expert national du groupe de travail relatif à La Stratégie Régionale de Gestion des données. (Information Management Strategy IMS).