Un atelier de co-construction de scénarios hydrologiques pour le delta de l’Incomati au Mozambique

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Dans le cadre du projet DIDEM, et avec un co-financement du programme WIOSAP, l’équipe franco-mozambicaine cherche à calculer les débits environnementaux du fleuve Incomati au Mozambique, c’est-à-dire à définir une gestion des barrages qui pourrait bénéficier aux utilisateurs en aval et aux écosystèmes de l’estuaire, qui a vu ses apports en eau douce diminuer drastiquement au cours de cinquante dernières années.

 

Donner voix aux paysans-pêcheurs habitant le delta

Un enjeu crucial est de donner voix aux paysans-pêcheurs habitant le delta, et en particulier aux usagers les plus vulnérables et les moins représentés dans les institutions de partage de l’eau. Pour cela un observatoire participatif du delta de l’Incomati a été développé, avec un appui du projet « Année bleue de l’Océan Indien ». Il comprend 20 observateurs répartis dans le delta et représentatifs de différents métiers et situations géographiques vis-à-vis du fleuve.

Le 1er Avril un atelier de restitution des observations des 20 observateurs du delta a été organisé à l’Université de Maputo. Les différentes observations (photos datées et commentaires des pêcheurs et agriculteurs, données hydrologiques collectées) ont été partagées entre utilisateurs et scientifiques pour reconstituer et analyser les variations du fleuve et les stratégies adoptées par les utilisateurs depuis Septembre 2021.

 

Test de plusieurs scénarios hydrologiques

Puis différents scénarios hydrologiques ont été testés (année sèche, année humide) grâce à un jeu de rôle sérieux par lequel le fleuve était reconstitué en tissu Capulana sur une grande table et les acteurs pouvaient définir leurs stratégies de production (choix de cultures, choix de zones de pêche et d’instruments). Enfin un scénario qui prévoit un adoucissement du fleuve en septembre et octobre, lors des marées d’équinoxe a été proposé par les utilisateurs et testé par le jeu.


Ces moments intenses d’échanges et réflexion collective sont précieux pour la co-construction de scénarios hydrologiques entre populations locales et chercheurs, scénarios qui seront par la suite proposés aux gestionnaires.


Plusieurs photos en témoignent :