Lionel BIGOT - Reunion University
& Pascale CHABANET - Institut de Recherches pour le Développement
Lionel.Bigot@univ-reunion.fr
pascale.chabanet@ird.fr
Abstract
Given the context of climate change and escalating human pressures on the coast and coral reefs, reef monitoring is crucial for documenting reef evolution and informing the development of appropriate management measures. It is in this context that the Global Coral Reef Monitoring Network (GCRMN) was set up in 1997. This network is distributed worldwide and divided into 10 regions, including WIO Western Indian Ocean. The 1998 massive bleaching event accelerated the implementation of this network in the South-West Indian Ocean region. The first step is identifying stations in shallow, accessible areas and at depths over 10 m for thermal stability. Stations are selected based on geomorphology and coral habitats, prioritizing high coral vitality and minimal exposure to tides and swells. Once the stations have been selected, monitoring is conducted by underwater visual census techniques (UVC) using standardized methods for worldwide comparison. For benthos, various techniques can be used (LIT, PIT, Photo quadrat, video) for estimating the coverage of different benthic compartments. On Reunion Island and in the majority of Indian Ocean island states, the LIT method is used. The line is used as an intercept transect on a 10 m transect to record the position and extent of benthic organisms (living hard and soft corals, algae, sponges) and abiotic substrates (detritic substrate, sand, …). For expert level, scleractinian corals can be identified down to species level. For fish counts, the line is used as the center of a 50 m belt transect, line widened by a 2 or 5 m corridor for a surface sampling of 100 or 250 m2 respectively. Fish families are selected according to objectives (health state, fishing pressure, resilience capacity,…) and degree of expertise. This type of monitoring focuses on reef evolution, not in reef spatial variability. Therefore, it is crucial to sample at the same time of the year (summer or winter), and accurately position the stations, and even materialize them on the ground, to ensure consistent monitoring. This approach allows for a better understanding of the evolutionary trends of the sampled reef.
Le suivi de l’écosystème récifal par la méthode GCRMN
Dans le contexte du changement climatique et de l'intensification des pressions humaines sur les milieux littoraux et les récifs coralliens, la surveillance des récifs coralliens est cruciale pour documenter leur évolution et éclairer l'élaboration de mesures de gestion appropriées. C'est dans ce contexte que le réseau de surveillance des récifs coralliens (Gobal Coral Reef Monitoring Network ou GCRMN) a été mis en place en 1997. Ce réseau est distribué à l’échelle mondiale et divisé en 10 régions, dont l'Océan Indien occidental. Le blanchissement massif de 1998 a accéléré la mise en place de ce réseau dans cette région. La première étape du monitoring consiste à identifier des stations dans des zones peu profondes et accessibles et à des profondeurs supérieures à 10 m pour la stabilité thermique. Les stations sont sélectionnées en fonction de la géomorphologie et des habitats coralliens, en privilégiant une vitalité corallienne élevée et une exposition minimale aux marées et à la houle. Une fois les stations sélectionnées, la surveillance est effectuée par des techniques d’observations visuelles en utilisant des méthodes standardisées pour permettre une comparaison à l’échelle mondiale. Pour le benthos, différentes techniques peuvent être utilisées (LIT, PIT, Photo quadrat, vidéo) pour estimer le recouvrement des différents compartiments benthiques. A la Réunion et dans la majorité des îles de l'Océan Indien, c'est la méthode LIT qui est favorisée. Une ligne de 10 m est utilisée comme transect d'interception pour enregistrer la position et l'étendue des organismes benthiques (coraux vivants durs et mous, algues, éponges) et des substrats abiotiques (détritique, sable, …). Pour un niveau d’expertise maximum, les coraux scléractiniaires peuvent être identifiés jusqu’à l’espèce. Pour les comptages de poissons, la ligne est utilisée comme le centre d'un transect de 50 m, élargie par un couloir de 2 ou 5 m pour une unité d’échantillonnage de 100 ou 250 m2 respectivement. Les familles de poissons sont sélectionnées selon les objectifs recherchés (état de santé, résilience, pêche) et le degré d’expertise. Ce type de monitoring ne prend pas en compte la variabilité spatiale mais l’évolution temporelle des stations. Il est donc crucial de réaliser les échantillonnages à la même période de l'année (été ou hiver) et de positionner les stations avec précision, voire de les matérialiser sur le terrain, pour garantir un suivi cohérent et mieux comprendre les tendances évolutives du récif échantillonné.