La restitution de la Mission Océan Indien à Monaco, en présence des délégations mauricienne et seychelloise

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Plusieurs participants à la campagne océanographique Saya de Malha, membres de l'équipe DIDEM sur la composante Haute mer, fonds distants, fonds profonds et zone au delà de la juridiction nationale, se sont retrouvés le 21 mars 2023, invités par la Société des Explorations de Monaco, à l’occasion d’une journée officielle de restitution de la Mission Ocean Indien à l'Institut océanographique de Monaco.

Cette journée riche en interventions, marquée par la venue de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, a été filmée en direct. Vous pouvez revoir l'événement sur la page facebook des Explorations de Monaco

 

 Des représentants des deux Etats concernés par cette campagne avaient été invités. Pour la République de Maurice : Rezah BADAL pour le cabinet du Premier Ministre, Dass BISSESSUR et Priscilla COOPEN du Department for Continental Shelf, Maritime Zones Administration & Exploration (CSMZAE)Ranjeet BHAGOOLI de la Faculté des Sciences de l’université de Maurice (UOM), Prerna ROY du Mauritius Oceanography Institute (MOI). Pour la République des Seychelles : Jean-Francois FERRARI, ministre de la Pêche et de l’Economie Bleue, Sheena TALMA, Consultante société civile, spécialisée sur les fonds profonds, Nuette GORDON, enseignante à l’Université des Seychelles au sein du BERI (Blue Economy Research Institute). Des scientifiques français impliqués dans la campagne étaient également présents : Francis MARSAC, chef de mission, Jean-Francois TERNON Florence GALLETTI et Fréderic MENARD pour l'IRD, Philippe BOUCHET pour le MNHN.

 

 

 

Point de presse le 22 mars 2023 sur le Traité BBNJ et ses incidences sur la gestion bilatérale d’espaces marins éloignés comme le banc de Salha de Malha 

Francis MARSAC et Florence GALLETTI, du projet DIDEM, ont participé à une interview à deux voix, menée par Nicolas Gehin pour Monaco Hebdo. Nombre de questions ont porté sur l’aboutissement de la négociation internationale à New York le 04 mars 2023, qui fixe le texte final du nouvel « Instrument international juridiquement contraignant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale », ou Traité BBNJ (biodiversity beyond national juridisdiction). Ils ont rappelé, dans une perspective d’États en développement, ce que ce Traité comporte comme responsabilité pour les chercheurs en sciences marines, aux premières loges de l’aide à la décision publique dans leurs États. C’est un enjeu de coopération fort auquel le Traité BBNJ a essayé de répondre globalement, mais pour lequel ce sera aux structures et instituts de recherche d’assumer la mise en œuvre. Ceci se fera à l’occasion d’étude de cas concrets, par exemple transfrontaliers ou éloignés comme le banc de Saya de Malha, notamment lors de projets de planification spatiale marine, d’aires marines protégées ou de l’extension du droit des études d’impacts en mer. C’est une réforme du droit de la mer qui implique un accroissement du dialogue entres les sciences marine et le monde de la décision publique ou privé dans l’océan Indien occidental.